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Veglia Pasquale 2018

Due parole di introduzione / Quelques mots d’introduction
Intendiamo offrire spunti di riflessione su temi di attualità che in qualche modo sfidano il nostro essere Cristiani. Per far questo, scegliamo e vi offriamo canzoni, poesie, letture da varie fonti che ci sembrano pongano il problema in maniera a volte drammatica, a volte comica, a volte poetica, ma sempre da una prospettiva differente e stimolante. Quest’anno abbiamo scelto di riflettere sulla diversità. Ne toccheremo diverse : la diversità degli ultimi ; la diversità Uomo/Donna ; l’essere diversi perché si è in una terra diversa dalla propria, dalla quale si è fuggiti ; la diversità dovuta alla razza ; di come, quando non si riesce a trasformare questa diversità in ricchezza, spesso la guerra trova terreno fertile ; e come la vera natura di queste guerre sia spesso mascherata nell’eresia di “guerra in nome di Dio”.
Notre intention est de vous proposer des pistes de réflexion sur des thèmes d’actualité qui, d’une certaine manière, défient notre façon d’être Chrétiens. Dans ce but, nous choisissons et vous proposons chansons, poésies et lectures de différentes sources, qui nous paraissent poser le problème sur un ton parfois dramatique, parfois comique, parfois poétique, mais toujours dans une perspective différente et stimulante. Cette année nous avons choisi de réfléchir sur la diversité. Nous en aborderons plusieurs : la diversité des derniers ; la diversité Homme/Femme ; l’être différent sur un sol différent du sien, d’où on s’est sauvé ; la diversité due à la race, comment et quand on ne sait pas transformer cette diversité en richesse et où souvent la guerre trouve un terrain fertile ; et comment la vraie nature de ces guerres est souvent cachée derrière l’hérésie d’une "guerre au nom de Dieu".

La prière / La preghiera (G. Brassens)

Par le petit garçon qui meurt près de sa mère Tandis que des enfants s’amusent au parterre ; Et par l’oiseau blessé qui ne sait pas comment Son aile tout à coup s’ensanglante et descend Par la soif et la faim et le délire ardent : Je vous salue, Marie.

Par les gosses battus par l’ivrogne qui rentre, Par l’âne qui reçoit des coups de pied au ventre Et par l’humiliation de l’innocent châtié, Par la vierge vendue qu’on a déshabillée, Par le fils dont la mère a été insultée : Je vous salue, Marie.

Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids, S’écrie : "Mon Dieu !" Par le malheureux dont les bras Ne purent s’appuyer sur une amour humaine Comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène ; Par le cheval tombé sous le chariot qu’il traîne : Je vous salue, Marie.

Par les quatre horizons qui crucifient le Monde, Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe, Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains, Par le malade que l’on opère et qui geint Et par le juste mis au rang des assassins : Je vous salue, Marie.

Par la mère apprenant que son fils est guéri, Par l’oiseau rappelant l’oiseau tombé du nid, Par l’herbe qui a soif et recueille l’ondée, Par le baiser perdu par l’amour redonné, Et par le mendiant retrouvant sa monnaie : Je vous salue, Marie.

Per il bimbo che muore accanto alla sua mamma Mentre dei bambini si divertono di fuori ; E per l’uccellino ferito che non sa come mai Di colpo la sua ala sanguina e cade Per la sete e la fame ed il delirio ardente : Io vi saluto, Maria.

Per i bimbi picchiati dall’ubriaco che rientra, Per l’asino che riceve delle pedate nel ventre E per l’umiliazione dell’innocente castigato, Per la vergine venduta che è stata svestita, Per il figlio la cui madre è stata insultata : Io vi saluto, Maria.

Per la vecchia che, inciampando dal troppo peso, Esclama : "Dio mio !" Per lo sventurato le cui braccia Non poterono appoggiarsi su un amore umano Come la Croce del Figlio su Simone di Cirene ; Per il cavallo caduto sotto al carro che tirava : Io vi saluto, Maria.

Per i quattro orizzonti che crocifiggono il Mondo, Per tutti quelli le cui carni si strappano o cedono, Per quelli che non hanno piedi, per quelli che non hanno mani, Per il malato che è operato e che geme E per il giusto messo al pari degli assassini : Io vi saluto, Maria.

Per la madre che apprende che suo figlio è guarito, Per l’uccello che richiama quello caduto dal nido, Per l’erba che ha sete e riceve l’ondata, Per il bacio perso per l’amore restituito, E per il mendicante che ritrova le sue monete : Io vi saluto, Maria.

La Donna / La Femme (G. Gaber)
Secondo me, la donna e l’uomo sono destinati a diventare uguali. In questa nostra epoca, la civiltà si è data un gran da fare per attenuare certe differenze che erano causa di profonda ingiustizia. C’è stato un graduale avvicinamento nel modo di comportarsi, di sentire, di pensare. Insomma, di vivere. Fino alla tanto sospirata parità. Però, secondo me, all’inizio di tutto c’è sempre una donna. Secondo me, la donna è donna da subito. Un uomo è uomo a volte prima, a volte dopo. A volte mai. Secondo me, una donna è coinvolta sessualmente in tutte le vicende della vita. A volte persino nell’amore. Secondo me, una donna innamorata imbellisce. Un uomo ... rincoglionisce. Secondo me, in un salotto, quando non c’è neanche una donna, è come recitare in un teatro vuoto. Se invece non c’é neanche un uomo, tra le donne si crea una complice atmosfera di pace. Appena arriva un uomo, è la guerra. Secondo me, un uomo che dice di una donna : "quella lì la dà via", meriterebbe che a lui le donne non gliela dessero proprio mai. Secondo me, una donna che dice ad un uomo con cui sta facendo l’amore : “come con te con nessuno”, andrebbe comunque arrestata per falsa testimonianza. Secondo me, per una donna che non ha fortuna in amore, non si può usare il termine sfigata. Secondo me, gli uomini si sono sempre occupati del potere sulle cose ; le donne, del potere sulle persone. Ma questa è seria non c’entra niente. Secondo me, le donne, quando ci scelgono, non amano proprio noi ; forse una proiezione, un sogno, un’immagine che hanno dentro. Ma quando ci lasciano, siamo proprio noi quelli che non amano più. Secondo me, una donna che si offre a un uomo sessualmente ed è respinta, rimane sconcertata. Non ci può credere. Il suo primo pensiero è che lui sia omosessuale, ma in genere questa versione non regge. E allora pensa : “E già, lui si difende ... ha paura di essere troppo coinvolto emotivamente ... oppure si sente bloccato dall’eccessiva eccitazione”. Il fatto che lei possa non piacere è un’ipotesi che non può assolutamente prendere in considerazione. Donna : l’angelo ingannatore. L’ha detto Baudelaire. Donna : il più bel fiore del giardino. L’ha detto Goethe. Donna : femina maliarda. L’ha detto Shakespeare. Donna : sei tutta la mia vita. L’ha detto un mio amico ginecologo. Sì, secondo me, la donna e l’uomo sono destinati a rimanere assolutamente differenti. E contrariamente a molti, io credo che queste differenze sia necessario mantenerle se non addirittura esaltarle. Perché è proprio da questo scontro-incontro, tra un uomo e una donna, che si muove l’universo intero. All’universo non gliene importa niente dei popoli e delle nazioni, l’universo sa soltanto che senza due corpi differenti, e due pensieri differenti, non c’è futuro.
À mon avis, la femme et l’homme sont destinés à devenir égaux. Dans notre époque, la civilisation s’est beaucoup activée pour amoindrir certaines différences qui étaient source d’injustice profonde. Il y a eu un rapprochement progressif dans la façon de se comporter, de ressentir, de penser. Enfin, de vivre. Jusqu’à la parité tant souhaitée. Mais, à mon avis, au commencement de tout, il y a toujours une femme. À mon avis, la femme est femme tout de suite. Un homme est homme parfois avant, parfois après. Parfois jamais. À mon avis, une femme est impliquée sexuellement dans tous les événements de la vie. Parfois même dans l’amour. À mon avis, une femme amoureuse devient plus belle. Un homme ... devient plus bête. À mon avis, dans un salon, quand il n’y a pas de femmes, c’est comme réciter dans un théâtre vide. Si, au contraire, il n’y a pas d’hommes, entre les femmes nait une atmosphère complice de paix. Dès qu’il arrive un homme, c’est la guerre. À mon avis, un homme qui dit d’une femme ‟celle-ci est une femme facile”, mériterait que pour lui les femmes ne soient jamais ‟faciles”. À mon avis, une femme qui dit à un homme qu’elle est en train d’aimer : “comme avec toi il n’y a personne”, devrait dans tous les cas être arrêtée pour faux témoignage. À mon avis, pour une femme qui n’a pas de chance en amour, on ne peut pas utiliser le terme ‟poisse”. À mon avis, les hommes se sont toujours souciés du pouvoir sur les choses, les femmes, du pouvoir sur les personnes. Mais cette phrase est sérieuse, elle n’a rien à faire ici. À mon avis, les femmes, quand elles nous choisissent, ce n’est pas vraiment nous qu’elles aiment : c’est plutôt une projection, un rêve, une image intérieure. Mais quand elles nous quittent, c’est vraiment nous ceux qu’elles n’aiment plus. À mon avis, une femme qui s’offre à un homme et qui est repoussée, reste déconcertée. Elle ne peut pas y croire. Sa première pensée est qu’il est homo, mais généralement cette version ne tient pas la route. Alors elle pense : ‟mais bien sûr, il se défend ... il a peur de trop s’impliquer émotionnellement ... ou alors il se sent bloqué par trop d’excitation”. Le simple fait que ce soit elle qui puisse ‟ne pas plaire” est une hypothèse qui ne peut absolument pas être prise en considération. Femme : ange trompeur. Baudelaire l’a dit. Femme : la plus jolie fleur du jardin. Goethe l’a dit. Femme : ensorceleuse. Shakespeare l’a dit. Femme : tu es toute ma vie. C’est un ami gynécologue qui l’a dit. Oui, à mon avis, la femme et l’homme sont destinés à rester absolument différents. À l’inverse de beaucoup de monde, je crois qu’il est nécessaire de conserver, voire de mettre en évidence ces différences. Car c’est à partir de cet affrontement-rencontre entre un homme et une femme que s’anime l’univers entier. Et l’univers n’a rien à faire des peuples et des nations, l’univers sait seulement que, sans deux corps différents et deux pensées différentes, il n’y a pas de futur.

Né quelque part / Nato da qualche parte (M. Le Forestier)

On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille. On choisit pas non plus les trottoirs de Manille, de Paris ou d’Alger pour apprendre à marcher. Être né quelque part. Être né quelque part, pour celui qui est né c’est toujours un hasard.

Y’a des oiseaux de basse-cour et des oiseaux de passage, ils savent où sont leurs nids, quand ils rentrent de voyage, ou qu’ils restent chez eux. Ils savent où sont leurs oeufs. Être né quelque part. Être né quelque part, c’est partir quand on veut, revenir quand on part.

Est-ce que les gens naissent égaux en droits à l’endroit où ils naissent ? Est-ce que les gens naissent égaux en droits à l’endroit où ils naissent ? Est-ce que les gens naissent pareils ou pas ?

On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille. On choisit pas non plus les trottoirs de Manille, de Paris ou d’Alger pour apprendre à marcher. Je suis né quelque part. Je suis né quelque part, laissez moi ce repère ou je perds la mémoire.

Uno non sceglie i suoi genitori, non sceglie la sua famiglia. Non sceglie nemmeno i marciapiedi di Manila, di Parigi o di Algeri per imparare a camminare. Esser nato da qualche parte. Esser nato da qualche parte, per chi è nato è sempre per caso.

Ci sono uccelli di cortile e uccelli di passaggio, sanno dov’è il loro nido quando tornano da un viaggio, o che restino a casa. Sanno dove sono le loro uova. Esser nato da qualche parte. Esser nato da qualche parte, è partire quando si vuole, ritornare quando si parte.

Le persone nascono con diritti uguali nel posto dove nascono ? Le persone nascono con diritti uguali nel posto dove nascono ? Le persone nascono uguali o no ?

Uno non sceglie i suoi genitori, non sceglie la sua famiglia. Non sceglie nemmeno i marciapiedi di Manila, di Parigi o di Algeri per imparare a camminare. Sono nato da qualche parte. Sono nato da qualche parte, lasciatemi la mia storia o io perdo la memoria.

I have a dream / Faccio un sogno / Je fais un rêve (Rev. M.-L. King)
I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed : “We hold these truths to be self-evident : that all men are created equal.” I have a dream that one day on the red hills of Georgia the sons of former slaves and the sons of former slave owners will be able to sit down together at the table of brotherhood. I have a dream that one day even the state of Mississippi, a state sweltering with the heat of injustice, sweltering with the heat of oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice. I have a dream that my four little children will one day live in a nation where they will not be judged by the color of their skin but by the content of their character. I have a dream today. I have a dream that one day, down in Alabama, with its vicious racists, with its governor having his lips dripping with the words of interposition and nullification ; one day right there in Alabama, little black boys and black girls will be able to join hands with little white boys and white girls as sisters and brothers. I have a dream today. I have a dream that one day every valley shall be exalted, every hill and mountain shall be made low, the rough places will be made plain, and the crooked places will be made straight, and the glory of the Lord shall be revealed, and all flesh shall see it together. This is our hope. This is the faith that I go back to the South with. With this faith we will be able to hew out of the mountain of despair a stone of hope. With this faith we will be able to transform the jangling discords of our nation into a beautiful symphony of brotherhood. With this faith we will be able to work together, to pray together, to struggle together, to go to jail together, to stand up for freedom together, knowing that we will be free one day. This will be the day when all of God’s children will be able to sing with a new meaning, “My country, ‘tis of thee, sweet land of liberty, of thee I sing. Land where my fathers died, land of the pilgrim’s pride, from every mountainside, let freedom ring.” And if America is to be a great nation this must become true. So let freedom ring from the prodigious hilltops of New Hampshire. Let freedom ring from the mighty mountains of New York. Let freedom ring from the heightening Alleghenies of Pennsylvania ! Let freedom ring from the snowcapped Rockies of Colorado ! Let freedom ring from the curvaceous slopes of California ! But not only that ; let freedom ring from Stone Mountain of Georgia ! Let freedom ring from Lookout Mountain of Tennessee ! Let freedom ring from every hill and molehill of Mississippi. From every mountainside, let freedom ring. And when this happens, when we allow freedom to ring, when we let it ring from every village and every hamlet, from every state and every city, we will be able to speed up that day when all of God’s children, black men and white men, Jews and Gentiles, Protestants and Catholics, will be able to join hands and sing in the words of the old Negro spiritual, “Free at last ! free at last ! thank God Almighty, we are free at last !”

Io ho davanti a me un sogno, che un giorno questa nazione si leverà in piedi e vivrà fino in fondo il senso delle sue convinzioni : noi riteniamo ovvia questa verità, che tutti gli uomini sono creati uguali. Io ho davanti a me un sogno, che un giorno sulle rosse colline della Georgia i figli di coloro che un tempo furono schiavi e i figli di coloro che un tempo possedettero schiavi, sapranno sedere insieme al tavolo della fratellanza. Io ho davanti a me un sogno, che un giorno perfino lo stato del Mississippi, uno stato colmo dell’arroganza dell’ingiustizia, colmo dell’arroganza dell’oppressione, si trasformerà in un’oasi di libertà e giustizia. Io ho davanti a me un sogno, che i miei quattro figli piccoli vivranno un giorno in una nazione nella quale non saranno giudicati per il colore della loro pelle, ma per le qualità del loro carattere. Ho davanti a me un sogno, oggi !. Io ho davanti a me un sogno, che un giorno ogni valle sarà esaltata, ogni collina e ogni montagna saranno umiliate, i luoghi scabri saranno fatti piani e i luoghi tortuosi raddrizzati e la gloria del Signore si mostrerà e tutti gli essere viventi, insieme, la vedranno. E’ questa la nostra speranza. Questa è la fede con la quale io mi avvio verso il Sud. Con questa fede saremo in grado di strappare alla montagna della disperazione una pietra di speranza. Con questa fede saremo in grado di trasformare le stridenti discordie della nostra nazione in una bellissima sinfonia di fratellanza. Con questa fede saremo in grado di lavorare insieme, di pregare insieme, di lottare insieme, di andare insieme in carcere, di difendere insieme la libertà, sapendo che un giorno saremo liberi. Quello sarà il giorno in cui tutti i figli di Dio sapranno cantare con significati nuovi : paese mio, di te, dolce terra di libertà, di te io canto ; terra dove morirono i miei padri, terra orgoglio del pellegrino, da ogni pendice di montagna risuoni la libertà ; e se l’America vuole essere una grande nazione possa questo accadere. Risuoni quindi la libertà dalle poderose montagne dello stato di New York. Risuoni la libertà negli alti Allegheny della Pennsylvania. Risuoni la libertà dalle Montagne Rocciose del Colorado, imbiancate di neve. Risuoni la libertà dai dolci pendii della California. Ma non soltanto. Risuoni la libertà dalla Stone Mountain della Georgia. Risuoni la libertà dalla Lookout Mountain del Tennessee. Risuoni la libertà da ogni monte e monticello del Mississippi. Da ogni pendice risuoni la libertà. E quando lasciamo risuonare la libertà, quando le permettiamo di risuonare da ogni villaggio e da ogni borgo, da ogni stato e da ogni città, acceleriamo anche quel giorno in cui tutti i figli di Dio, neri e bianchi, ebrei e gentili, cattolici e protestanti, sapranno unire le mani e cantare con le parole del vecchio spiritual : "Liberi finalmente, liberi finalmente ; grazie Dio Onnipotente, siamo liberi finalmente".

Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : “Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux”. Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité. Je rêve qu’un jour, même l’Etat du Mississippi, un Etat où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice. Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui un rêve ! Je rêve qu’un jour, même en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur à la bouche pleine des mots “opposition” et “annulation” des lois fédérales, que là même en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve ! Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair. Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Sud. Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d’espérance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternité. Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d’aller en prison ensemble, de défendre la cause de la liberté ensemble, en sachant qu’un jour, nous serons libres. Ce sera le jour où tous les enfants de Dieu pourront chanter ces paroles qui auront alors un nouveau sens : “Mon pays, c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je chante. Terre où sont morts mes pères, terre dont les pèlerins étaient fiers, que du flanc de chacune de tes montagnes, sonne la cloche de la liberté !” Et, si l’Amérique doit être une grande nation, que cela devienne vrai. Que la cloche de la liberté sonne du haut des merveilleuses collines du New Hampshire !  Que la cloche de la liberté sonne du haut des montagnes grandioses de l’Etat de New-York !  Que la cloche de la liberté sonne du haut des sommets des Alleghanys de Pennsylvanie !  Que la cloche de la liberté sonne du haut des cimes neigeuses des montagnes rocheuses du Colorado !  Que la cloche de la liberté sonne depuis les pentes harmonieuses de la Californie ! Mais cela ne suffit pas. Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Stone de Georgie !  Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Lookout du Tennessee !  Que la cloche de la liberté sonne du haut de chaque colline et de chaque butte du Mississippi ! Du flanc de chaque montagne, que sonne le cloche de la liberté ! Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque Etat, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Negro Spiritual : “Enfin libres, enfin libres, grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres !”

We shall overcome (J. Baez)

We shall overcome, We shall overcome, We shall overcome some day. [R] Oh, deep in my heart I do believe We shall overcome some day

We’ll walk hand in hand, We’ll walk hand in hand We’ll walk hand in hand some day [R]

We shall all be free, We shall all be free We shall all be free some day [R]

We are not afraid, We are not afraid We are not afraid some day [R]

We shall overcome, We shall overcome We shall overcome some day [R]

Noi vinceremo, noi vinceremo, noi vinceremo, un giorno. [R] Oh, in fondo al mio cuore io ci credo. Noi vinceremo, un giorno.

Noi marceremo la mano nella mano, noi marceremo la mano nella mano, noi marceremo la mano nella mano, un giorno. [R]

Noi saremo tutti liberi, noi saremo tutti liberi, noi saremo tutti liberi, un giorno [R]

Noi non abbiamo paura, noi non abbiamo paura, noi non abbiamo paura, un giorno. [R]

Noi vinceremo, noi vinceremo, noi vinceremo, un giorno. [R]

Nous vaincrons, nous vaincrons, nous vaincrons, un jour. [R] Oh, au fond de mon coeur j’y crois. Nous vaincrons, un jour

Nous marcherons la main dans la main, nous marcherons la main dans la main, nous marcherons la main dans la main, un jour. [R]

Nous serons tous libres, nous serons tous libres, nous serons tous libres, un jour. [R]

Nous n’avons pas peur, nous n’avons pas peur, nous n’avons pas peur, un jour. [R]

Nous vaincrons, nous vaincrons, nous vaincrons, un jour. [R]

Il sogno di Alce Nero e i cannoni americani / Le rêve de Elan Noir et les canons américains (Prima Pagina Online)
Un olocausto spesso dimenticato e di cui si parla molto poco è l’olocausto degli Indiani d’America, lo sterminio di tutte le etnie indie che popolavano il continente prima dell’arrivo degli occidentali. È conosciuto anche come i “500 anni di guerra”, perché furono uccisi quasi 100 milioni di esseri umani in nome della colonizzazione. Il 29 dicembre del 1890, 128 anni anni fa negli Stati Uniti ci fu un massacro. Qualcuno la chiamò battaglia. Ma non fu una battaglia, fu un massacro a sangue freddo. In una pianura innevata oltre 150 Sioux Lakota, radunati in quel luogo dal 7° reggimento di Cavalleria dell’esercito statunitense furono sterminati a cannonate, solo perché si misero a danzare. Forse per il freddo, forse per lanciare un messaggio non violento e di pace. Le giacche azzurre comandate da un certo generale George A. Forsyth si innervosirono, ebbero paura di quella danza degli spiriti e aprirono il fuoco. Ma la maggior parte degli indiani erano donne e bambini che dovevano essere deportati in una riserva. Gli indiani, Sioux, Cheienne, Navajos, Apache, Piute, Nez Perces o Mescaleros non erano terroristi, né usurpatori. Né rivoluzionari o sovversivi. Erano semplicemente gli abitanti originari di quelle terre. Erano loro gli americani.
— "Gli uomini bianchi erano spaventati e chiamarono i soldati. Noi avevamo chiesto la vita e gli uomini bianchi pensavano che volessimo la loro. Venimmo a sapere che i soldati stavano arrivando. Non avevamo paura. Speravamo di poter spiegare loro i nostri guai e di ricevere aiuto. Un uomo bianco disse che i soldati intendevano ucciderci. Noi non gli credemmo, ma alcuni erano spaventati e fuggirono via nelle Badlands." (Nuvola Rossa, da “Seppellite il mio cuore a Wounded Knee”)
— “Non sapevo in quel momento che era la fine di tante cose. Quando guardo indietro, adesso, da questo alto monte della mia vecchiaia, ancora vedo le donne e i bambini massacrati, ammucchiati e sparsi lungo quel burrone a zig-zag, chiaramente come li vidi coi miei occhi da giovane. E posso vedere che con loro morì un’altra cosa, lassù, sulla neve insanguinata, e rimase sepolta sotto la tormenta. Lassù morì il sogno di un popolo. Era un bel sogno … il cerchio della nazione è rotto e i suoi frammenti sono sparsi. Il cerchio non ha più centro, e l’albero sacro è morto.” (Alce Nero, da “Seppellite il mio cuore a Wounded Knee”)
Un holocauste souvent oublié et duquel on parle très peu, est celui des Indiens d’Amérique, l’extermination de toutes les ethnies d’indiens qui peuplaient le continent avant l’arrivée des occidentaux. Connu aussi comme les ‟500 ans de guerre”, parce que presque 100 millions d’être humains furent tués au nom de la colonisation. Le 29 décembre 1890, il y a 128 ans, il y eut un massacre aux Etats Unis. Certains l’appelèrent bataille. Mais ce ne fut pas une bataille, ce fut un massacre perpétré de sang froid. Dans une plaine enneigée, plus de 150 Sioux Lakota, regroupés en ce lieu par le 7ème régiment de cavalerie de l’armée des Etats Unis, furent exterminés à coups de canon seulement parce que ils s’étaient mis à danser. Peut-être à cause du froid, peut-être pour envoyer un message de non-violence et de paix. Les ‟tuniques bleues”, sous les ordres d’un certain général George A. Forsyth, s’énervèrent, prirent peur de cette ‟danse des esprits” et ouvrirent le feu. Mais la plupart des indiens étaient des femmes et des enfants destinés à être déportés dans une réserve. Les indiens, Sioux, Cheyenne, Navajo, Apache, Pieute, Nez Percés o Mescalero, n’étaient pas des terroristes, ni des usurpateurs. Ni des révolutionnaires ou des agitateurs. Ils étaient simplement les habitants originaires des ces contrées. C’était eux les américains.
— ‟Les hommes blancs étaient épouvantés et appelèrent les soldats. Nous avions demandé de nous laisser la vie et les hommes blancs pensaient qu’on voulait la leur. Nous apprîmes que les soldats arrivaient. Nous n’avions pas peur. Nous espérions pouvoir leur expliquer nos soucis et recevoir de l’aide. Un homme blanc disait que les soldats avaient l’intention de nous tuer. Nous ne l’avons pas cru, mais certains étaient épouvantés et fuirent vers les Badlands” (Nuage Rouge, extrait de ‟Enterrez mon coeur à Wounded Knee”)
— ‟À ce moment-la, je ne savais pas que c’était la fin de beaucoup de choses. Quand je regarde en arrière, maintenant, depuis cette haute montagne de ma vieillesse, je vois encore les femmes et les enfants massacrés, amoncélés et éparpillés le long de ce ravin en zig-zag, aussi clairement que loceque je les vis avec mes yeux de jeune. Et je peux voir qu’avec eux, mourut une autre chose, la-haut, sur la neige ensanglantée, ensevelie sous la tourmente. La-haut mourut le rêve d’un peuple. C’était un beau rêve ... le cercle de la nation est cassé et ses fragments sont éparpillés. Le cercle n’a plus de centre et l’arbre sacré est mort.” (Elan Noir, extrait de ‟Enterrez mon coeur à Wounded Knee”)

Fiume Sand Creek / Rivière Sand Creek (F. De André)

Si son presi il nostro cuore sotto una coperta scura sotto una luna morta piccola dormivamo senza paura fu un generale di vent’anni occhi turchini e giacca uguale fu un generale di vent’anni figlio di un temporale c’è un dollaro d’argento sul fondo del Sand Creek.

I nostri guerrieri troppo lontani sulla pista del bisonte e quella musica distante diventò sempre più forte chiusi gli occhi per tre volte mi ritrovai lí chiesi a mio nonno è solo un sogno mio nonno disse si. A volte i pesci cantano sul fondo del Sand Creek.

Sognai talmente forte che mi uscí il sangue dal naso il lampo in un orecchio nell’altro il paradiso le lacrime piú piccole le lacrime piú grosse quando l’albero della neve fiorí di stelle rosse ora i bambini dormono nel letto del Sand Creek.

Quando il sole alzò la testa tra le spalle della notte c’erano solo cani e fumo e tende capovolte tirai una freccia in cielo per farlo respirare tirai una freccia al vento per farlo sanguinare la terza freccia cercala sul fondo del Sand Creek.

Si son presi i nostri cuori sotto una coperta scura sotto una luna morta piccola dormivamo senza paura fu un generale di vent’anni occhi turchini giacca uguale fu un generale di vent’anni figlio di un temporale ora i bambini dormono sul fondo del Sand Creek.

Ils ont pris notre coeur sous une couverture noire sous une lune morte petite nous dormions sans peur ce fut un général de vingt ans yeux turquoises et veste égale ce fut un général de vingt ans fis d’un orage il y a un dollar en argent sur le fond du Sand Creek.

Nos guerriers trop loin sur la piste des bisons et cette musique lointaine devint toujours plus forte j’ai fermé les yeux trois fois je me suis retrouvé ici j’ai demandé à mon grand-père c’est seulement un rêve mon grand-père me dit oui. parfois les poissons chantent sur le fond du Sand Creek.

J’ai rêvé tellement fort qu’il me sortit le sang du nez l’éclair dans une oreille dans l’autre le paradis les larmes les plus petites les larmes les plus grandes quand l’arbre de la neige fleurit d’étoiles rouges maintenant les enfants dorment dans le lit du Sand Creek.

Quand le soleil leva le tête entre les épaules de la nuit il y avait seulement chiens et fumée et tentes renversées j’envoyai une flèche au ciel pour le faire respirer j’envoyai une flèche au vent pour le faire saigner la troisième flèche vas la chercher au fond du Sand Creek.

Ils ont pris nos coeurs sous une couverture noire sous une lune morte petite nous dormions sans peur ce fut un général de vingt ans yeux turquoises et veste égale ce fut un général de vingt ans fis d’un orage maintenant les enfants dorment sur le fond du Sand Creek.

Lettera al ‟fratello marocchino” / Lettre au ‟frère marocain” (Don T. Bello)
Fratello marocchino. Perdonami se ti chiamo così, anche se col Marocco non hai nulla da spartire. Ma tu sai che qui da noi, verniciandolo di disprezzo, diamo il nome di marocchino a tutti gli infelici come te, che vanno in giro per le strade, coperti di stuoie e di tappeti, lanciando ogni tanto quel grido, non si sa bene se di richiamo o di sofferenza : tapis ! La gente non conosce nulla della tua terra. Poco le importa se sei della Somalia o dell’Eritrea, dell’Etiopia o di Capo Verde. A che serve ? Il mondo ti è indifferente. Dimmi marocchino. Ma sotto quella pelle scura hai un’anima pure tu ? Quando rannicchiato nella tua macchina consumi un pasto veloce, qualche volta versi anche tu lacrime amare nella scodella ? Conti anche tu i soldi la sera come facevano un tempo i nostri emigranti ? E a fine mese mandi a casa pure tu i poveri risparmi, immaginandoti la gioia di chi li riceverà ? E’ viva tua madre ? La sera dice anche lei le orazioni per il figlio lontano e invoca Allah, guardando i minareti del villaggio addormentato ? Scrivi anche tu lettere d’amore ? Dici anche tu alla tua donna che sei stanco, ma che un giorno tornerai e le costruirai un tukul tutto per lei, ai margini del deserto o a ridosso della brugheria ? Mio caro fratello, perdonaci. Anche a nome di tutti gli emigrati clandestini come te, che sono penetrati in questo paese, con le astuzie della disperazione, e ora sopravvivono adattandosi ai lavori più umili. Sfruttati, sottopagati, ricattati, sono costretti al silenzio sotto la minaccia di improvvise denunce, che farebbero immediatamente scattare il "foglio di via" obbligatorio. Perdonaci, fratello marocchino, se noi cristiani non ti diamo neppure l’ospitalità della soglia. Se nei giorni di festa, non ti abbiamo braccato per condurti a mensa con noi. Se a mezzogiorno ti abbiamo lasciato sulla piazza, deserta dopo la fiera, a mangiare in solitudine le olive nere della tua miseria. Perdona soprattutto me che non ti ho fermato per chiederti come stai. Se leggi fedelmente il Corano. Se osservi scrupolosamente le norme di Maometto. Se hai bisogno di un luogo dove poter riassaporare, con i tuoi fratelli di fede e di sventura, i silenzi misteriosi della tua moschea. Perdonaci, fratello marocchino. Un giorno, quando nel cielo incontreremo il nostro Dio, questo infaticabile viandante sulle strade della terra, ci accorgeremo con sorpresa che egli ha... il colore della tua pelle.
Frère marocain. Pardonnne-moi si je t’appelle ainsi, même si tu ne partage rien avec le Maroc. Mais tu sais que ici chez nous, en l’enduisant de mépris, nous donnons le nom de marocain à tous les malheureux comme toi, qui se promènent par les rues, couverts de nattes et de tapis, envoyant des fois ce cri, on ne sait pas bien si c’est de rappel ou de souffrance : tapis ! Les gens ne connaissent rien de ton pays. Peu importe si tu viens de Somalie ou d’Érythrée, d’Ethiopie ou de Cap-Vert. À quoi cela sert-il ? Les gens y sont indifférents. Dis-moi marocain, mais sous cette peau foncée tu as toi aussi une âme ? Quand, recroquevillé dans ta voiture, tu avales un repas frugal, parfois toi aussi tu verses des larmes amères dans ton bol ? Toi aussi le soir tu comptes les sous comme nos émigrants le faisaient dans le temps ? Et à la fin du mois, toi aussi tu envoies à la maison tes maigres économies, pensant à la joie de ceux qui les recevront ? Est-elle vivante ta mère ? Elle aussi le soir dit ses prières pour le fils lointain et invoque Allah, tout en regardant les minarets du village endormi ? Toi aussi, t’écris des lettres d’amour ? Toi aussi tu dis à ta compagne que t’es fatigué, mais qu’un jour tu reviendras et construiras une maison rien que pour elle, aux portes du désert ou près des bruyères ? Mon cher frère, pardonne-nous. Aussi au nom de tous les migrants clandestins comme toi, qui sont entrés dans ce pays avec les astuces du désespoir, et qui maintenant survivent en s’adaptant aux métiers les plus humbles. Exploités, sous-payés, soumis au chantage, réduits au silence sous la menace de dénonciations soudaines qui déclencheraient immédiatement le ‟retour au pays” obligatoire. Pardonne-nous, frère marocain, si nous chrétiens ne te donnons même pas l’hospitalité d’un accueil. Si dans les jours de fête on ne t’a pas cherché pour t’amener à table avec nous. Si à midi nous t’avons laissé au milieu de la place, vide après la foire, à manger dans la solitude les olives noires de ta misère. Pardonne surtout moi qui ne t’ai pas arrêté pour te demander comment tu vas. Si tu lis fidèlement le Coran. Si tu observes scrupuleusement les preceptes de Mahomet. Si tu as besoin d’un lieu pour pouvoir goûte à nouveaur, avec tes frères de foi et de mésaventure, les mystérieux silences de ta mosquée. Pardonne-nous, frère marocain. Un jour, quand au Ciel nous rencontrerons notre Dieu, cet infatigable passant sur les chemins du monde, on s’apercevra avec surprise qu’il a ... la couleur de ta peau.

Mio fratello che guardi il mondo / Mon frère qui regarde le monde (I. Fossati)

Mio fratello che guardi il mondo e il mondo non somiglia a te mio fratello che guardi il cielo e il cielo non ti guarda più se c’è una strada sotto il mare prima o poi ci troverà se non c’è strada dentro al cuore degli altri prima o poi si traccerà.

Sono nato e ho lavorato in ogni paese e ho difeso con fatica la mia dignità sono nato e sono morto in ogni paese e ho camminato in ogni strada del mondo che vedi.

Mio fratello che guardi il mondo e il mondo non somiglia a te mio fratello che guardi il cielo e il cielo non ti guarda più se c’è una strada sotto il mare prima o poi ci troverà se non c’è strada dentro al cuore degli altri prima o poi si traccerà.

Mon frère qui regardes le monde et le monde ne te ressemble pas mon frère qui regardes le ciel et le ciel ne te regarde plus s’il y a une route sous la mer un jour ou l’autre on la trouvera s’il n’y a pas de route dans le coeur des autres un jour ou l’autre on la tracera.

Je suis né et j’ai travaillé dans tous les pays et j’ai défendu non sans peine ma dignité je suis né et suis mort dans tous les pays et j’ai marché sur toutes les routes du monde que tu vois

Mon frère qui regardes le monde et le monde ne te ressemble pas mon frère qui regardes le ciel et le ciel ne te regarde plus s’il y a une route sous la mer un jour ou l’autre on la trouvera s’il n’y a pas de route dans le coeur des autres un jour ou l’autre on la tracera.

Da ‟L’avventura di un povero cristiano” / Extrait de ‟L’aventure d’un pauvre chrétien” (I. Silone)
L’AIUTANTE : Voi sapete senza dubbio dei negoziati sulla Sicilia del vostro predecessore Niccolò IV con re Carlo e con Jacopone d’Aragona. Vi è una continuità storica da salvaguardare. Oltretutto la Sicilia è sotto la sovranità feudale della Santa Sede.
CELESTINO V : Il mio primo dovere, come papa, è di salvaguardare un’altra continuità, quella della fede cristiana. Se ora acconsentissi ad alcune esigenze del re, la tradirei.
L’AIUTANTE : Vi riferite all’invito di benedire le truppe in partenza per la Sicilia ?
CELESTINO V : Avete indovinato.
L’AIUTANTE : Voi sapete che è una spedizione legittima. Persistete nel vostro rifiuto ?
CELESTINO V : A qualunque costo. Ve lo ripeto una volta per sempre : non posso benedire alcuna impresa di guerra. Sapete a che cosa si riduce l’insegnamento morale di Cristo ? Dovreste saperlo, poiché anche voi vi dichiarate cristiano ; ma ve lo ricordo per il caso l’abbiate dimenticato. Si riduce a due parole : vogliatevi bene. Vogliate bene al prossimo, e anche ai nemici. Noi uomini siamo tutti figli dello stesso Padre.
L’AIUTANTE : Santità, nessuno intende censurare i vostri pensieri e sentimenti nell’atto della benedizione. Ma per il re, come per l’esercito, è importante ch’essa abbia luogo. Essa sarà signifcativa anche per gli altri regnanti d’Europa.
CELESTINO V : Cercate di capirmi, vi prego. Perfino se in un momento di debolezza io consentissi a impartire la benedizione che mi chiedete, mi sarebbe poi sicuramente impossibile eseguirla. Perché ? Figlio mio, non dovrebbe essere diffcile immaginarlo. Il segno della benedizione cristiana è quello della Croce. Voi sapete, vero, che cos’è la Croce ? E le parole della benedizione sono : in nome del Padre, del Figlio e dello Spirito Santo. Se ho ben inteso, voi mi avete suggerito di dare la benedizione ai soldati in procinto di partire per la guerra, pensando ad altro. Avete voluto scherzare ? Sarebbe un orribile sacrilegio. Col segno della Croce e i nomi della Trinità, si può benedire il pane, la minestra, l’olio, l’acqua, il vino, se volete anche gli strumenti da lavoro, l’aratro, la zappa del contadino, la pialla del falegname, e così di seguito ; ma non le armi. Se avete un assoluto bisogno di un rito propiziatorio, cercatevi qualcuno che lo faccia in nome di Satana. È stato lui a inventarle le armi.
L’AIUTANTE : Voi sapete che altri papi, prima di voi, hanno benedetto delle guerre.
CELESTINO V Non sta a me di giudicarli. Io posso solo pregare Iddio di avere misericordia di essi.
L’ADJUDANT : Vous êtes sans doute au courant des négociations sur la Sicile de votre prédécesseur Niccolò IV avec le roi Charles et avec Jacques d’Aragon. Il faut sauvegarder une continuité historique. Et de plus, la Sicile est sous la souveraineté féodale du Saint Siège.
CELESTINO V : Mon premier devoir, en tant que pape, est de sauvegarder une autre continuité, celle de la foi chrétienne. Si maintenant je donnais mon consentement à certaines exigences du roi, je la trahirais.
L’ADJUDANT : Vous faites référence à l’invitation de bénir les troupes en partance pour la Sicile ?
CELESTINO V : Vous avez deviné.
L’ADJUDANT : Vous savez que c’est une expédition légitime. Persistez-vous dans votre refus ?
CELESTINO V : À n’importe quel prix. Je vous le répète une fois pour toutes : je ne peux pas bénir une entreprise de guerre. Savez-vous à quoi se réduit l’enseignement moral du Christ ? Vous devriez le savoir puisque vous aussi vous déclarez chrétien, mais je vous le rappelle dans le cas où vous l’auriez oublié. Il se réduit à deux mots : aimez-vous. Aimez le prochain, et aussi les ennemis. Nous, les hommes, avons tous le même Père.
L’ADJUDANT : Votre Sainteté, personne n’a l’intention de censurer vos pensées et vos sentiments lors de l’acte de la bénédiction. Mais pour le roi, comme pour les troupes, il est important qu’elle ait lieu. Elle aura une signification aussi pour les autres rois d’Europe.
CELESTINO V : Essayez de me comprendre, je vous prie. Même si dans un moment de faiblesse j’avais été d’accord pour donner la bénédiction que vous me demandez, il me serait impossible de l’effectuer. Pourquoi ? Mon fils, il ne devrait pas être difficile de l’imaginer. Le signe de la bénédiction chrétienne est celui de la Croix. Vous savez, n’est-ce pas, ce que c’est que la Croix ? Et les mots de la bénédiction sont : au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Si j’ai bien entendu, vous m’avez suggéré de donner la bénédiction à des soldats partant pour la guerre, tout en pensant à autre chose. C’est une plaisantérie ? Cela serait un horrible sacrilège. Avec le signe de la Croix et les noms de la Trinité, on peut bénir le pain, la soupe, l’huile, l’eau le vin, si vous voulez aussi les instruments de travail, la charrue, la bêche du paysan, le rabot du menuisier, et ainsi de suite ; mais pas les armes. Si vraiment il vous faut un rite propitiatoire, trouvez-vous quelqu’un qui le fasse au nom de Satan. C’est lui qui a inventé les armes.
L’ADJUDANT : Vous savez que d’autres papes, avant vous, ont béni des guerres.
CELESTINO V : Ce n’est pas mon rôle de les juger. Je peux seulement prier Dieu d’e leur accorder sa miséricorde.

With God on our side / Con Dio dalla nostra parte / Avec Dieu de nôtre coté (B. Dylan)

Oh my name it ain’t nothin’ My age it means less
The country I come from Is called the Midwest
I’s taught and brought up there The laws to abide
And that the land that I live in Has God on its side.

Oh the history books tell it They tell it so well
The cavalries charged The Indians fell
The cavalries charged The Indians died
Oh the country was young With God on its side.

The Spanish-American War had its day
And the Civil War too Was soon laid away
And the names of the heroes I’s made to memorize
With guns in their hands And God on their side.

The First World War, boys It came and it went
The reason for fighting I never did get
But I learned to accept it Accept it with pride
For you don’t count the dead When God’s on your side.

The Second World War Came to an end
We forgave the Germans And then we were friends
Though they murdered six million In the ovens they fried
The Germans now too Have God on their side.

I’ve learned to hate Russians All through my whole life
If another war comes It’s them we must fight
To hate them and fear them To run and to hide
And accept it all bravely With God on my side.

But now we got weapons Of chemical dust
If fire them we’re forced to Then fire them we must
One push of the button And a shot the world wide
And you never ask questions When God’s on your side.

Through many dark hours I’ve been thinkin’ about this
That Jesus Christ Was betrayed by a kiss
But I can’t think for you You’ll have to decide
Whether Judas Iscariot Had God on his side.

So now as I’m leavin’ I’m weary as Hell
The confusion I’m feelin’ Ain’t no tongue can tell
The words fill my head And then fall to the floor
That if God’s on our side He’ll stop the next war.

Oh il mio nome non conta la mia età ancora meno
Il paese da cui provengo è chiamato Midwest
Sono cresciuto ed educato per obbedire alle sue leggi
e che la terra in cui vivo ha Dio dalla sua parte.

Oh i libri di storia lo dicono e lo raccontano così bene
La cavalleria caricava gli indiani cadevano
La cavalleria caricava gli indiani morivano
Oh il paese era giovane con Dio dalla sua parte.

La guerra ispano-americana aveva fatto il suo tempo
e la Guerra Civile è stata presto dimenticata
e i nomi degli eroi li ho imparati a memoria
con le armi nelle loro mani e Dio dalla loro parte.

La 1a Guerra Mondiale, ragazzi, è cominciata e finita
La ragione per combattere non l’ho mai capita
ma ho imparato ad accettarla, accettarla con orgoglio
Non si contano i morti quando Dio è dalla tua parte.

Quando la Seconda Guerra Mondiale si concluse
Perdonammo i tedeschi ed ora siamo amici
nonostante ne ammazzarono sei milioni cotti nei forni
I tedeschi, adesso anche loro, hanno Dio dalla loro parte.

Ho imparato ad odiare i Russi per tutta la mia vita.
Se una nuova guerra arrivasse è loro che dobbiamo combattere.
Odiarli e temerli, scappare e nasconderci
e accettarlo coraggiosamente con Dio dalla mia parte.

Ma ora abbiamo armi con polvere chimica
Se saremo costretti ad usarle allora dovremo usarle
uno premerà il bottone facendo saltare il mondo intero
e tu non devi mai fare domande quando Dio è dalla tua parte.

Per molte ore cupe ho pensato a questo
che Gesù Cristo fu tradito da un bacio
ma non posso pensare per voi, voi dovete decidervi :
se Giuda Iscariota avesse Dio dalla sua parte.

Adesso che devo partire sono stanco morto,
la confusione che sento nessuno può descriverla.
Le parole riempiono la mia testa e si spargono per terra,
se Dio è dalla nostra parte fermerà la prossima guerra.

Oh mon nom ne signifie rien et mon âge encore moins.
Le pays d’où je viens on l’appelle le Midwest
J’ai grandi et on m’a appris à respecter les lois.
Et que cette terre où je vis a Dieu de son côté.

Oh les livres d’histoire nous le racontent si bien
La cavalerie chargea et les indiens tombèrent
La cavalerie chargea et les indiens périrent
Oh le pays était jeune et avait Dieu de son côté.

La guerre Hispano-Américaine a fait son temps
Et la guerre de Sécession fut vite aussi oubliée
Les noms des héros je les ai appris par coeur
Avec l’arme à la main et Dieu de leur côté.

La 1ère Guerre, les gars, est arrivée et terminée
La raison de se battre, je ne l’ai jamais bien comprise
Mais j’ai appris à l’accepter, l’accepter avec fierté
Ne compte pas les morts quand Dieu est de ton côté.

La deuxième Guerre Mondiale arriva à sa fin
Nous pardonnâmes les allemands, et nous devînmes amis
Bien qu’ils en tuèrent six millions cuits dans les fours
Les allemands eux aussi aujourd’hui ont Dieu de leur côté.

Durant toute ma vie on m’a appris à haïr les russes
Si une autre guerre éclate ce sont eux que nous devons combattre.
Les détester, les craindre, courir et se cacher
Et l’accepter courageusement avec Dieu de mon côté.

Mais à présent nous disposons d’armes chimiques
Si nous sommes contraints à faire feu alors il faudra faire feu.
Quelqu’un appuiera sur un bouton et détruira le monde entier.
Et ne pose jamais de questions quand Dieu est de ton côté.

Dans bien des heures sombres cette pensée m’a hanté
Que Jésus-Christ fut trahi par un baiser.
Mais je ne peux penser pour vous, c’est à vous de décider,
Si Judas Iscariote avait Dieu de son côté.

Maintenant, je m’en vais j’en ai plus qu’assez
La confusion que je ressens rien ne peut l’exprimer
Les mots emplissent ma tête et tombent par terre 
Si Dieu est de notre côté il arrêtera la prochaine guerre.


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