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10 juillet : Puente-la-Reina → Estella

La "Lectio Divina" du jour

Jacob

« Béni par son père, mais désormais maudit par son frère, Jacob a fui.
Faut-il que l’histoire de Caïn et Abel se reproduise de génération en génération ?
A moins que le temps ne guérisse le cœur d’Esaü. Envers et contre tout, Rébecca le pense, l’espère. Elle en est sûre…
Jacob leva les yeux et vit qu’Esaü arrivait avec ses 400 hommes. Il répartit les enfants entre Léa, Rachel et les deux servantes, mais lui-même cette fois passa devant eux et se prosterna sept fois à terre avant d’aborder son frère. _ Mais Esaü, courant à sa rencontre, le prit dans ses bras, se jeta à son cou et l’embrassa en pleurant.
Jacob dit je t’en prie ! Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, accepte mes présents. Car j’ai affronté ta présence comme on affronte celle de Dieu, et tu m’as bien reçu. »
Sur ses instances, Esaü accepta. Puis Jacob, prétextant la lenteur de la marche des troupeaux et des enfants, alla à son rythme, et ne suivi pas son frère, mais il se rendit à Sichem. »

Gn 33,1-14 (Genèse - Premiers – Traduction de Frédéric Boyer et Jean L’Hour – Ed. Gallimard)
1 Jacob leva les yeux. Il vit Esaü arriver, accompagné de quatre cents hommes. Il répartit les enfants entre Léa, Rachel et les deux servantes.
2 Il plaça en tête les servantes et leurs enfants, Léa et ses enfants derrière, et Rachel et Joseph encore derrière.
3 Lui les devança et se prosterna à terre sept fois avant d’approcher son frère.
4 Esaü courut à sa rencontre et se jeta contre lui, à son cou, pour l’embrasser et ensemble pleurer.
5 Levant les yeux, il découvrit les femmes et les enfants.
- Qui sont ceux-là ? demanda-t-il.
- Les enfants de ton serviteur, faveur de Dieu.
6 Puis s’avancèrent les servantes et leurs enfants pour se prosterner. suivis de Léa et ses enfants pour se prosterner également.
7 Suivis de Joseph et Rachel qui se prosternèrent.
8 - Qu’est-ce que c’est que tout ce camp que je viens de rencontrer ? demanda Esaü.
- Pour plaire à mon maître.
9 - J’ai tout ce qu’il faut, mon frère, répond Esaü. Garde ce que tu as.
10 - Non, surtout pas, s’il te plaît, di Jacob. Fais-moi plaisir, prends ce que je te donne, puisque je t’ai vu comme on voit Dieu, et que tu m’as accueilli. _ 11 Prends, s’il te plaît, ma bénédiction qu’on t’a apportée. Parce que j’ai la faveur de dieu. Parce que j’ai tout.
Il insista. L’autre finit par céder.
12 - Partons, dit-il, en route. Je marcherai avec toi.
13 - Mon maître sait bien que les enfants sont délicats, répondit Jacob, que j’ai des brebis, des chèvres et des vaches avec des petits. Un seul jour de marche forcée et c’est l’hécatombe.
14 Passe donc devant moi, ton serviteur. Je ferai doucement le voyage jusqu’à Séïr, chez toi, mon maître, en suivant le rythme de ma caravane, et au rythme des enfants.

De très bon matin au 5ème jour, nous prenons le chemin.
Laudes sur le vieux pont de Puente La Reina, pont construit par la Dona Major au XIème siècle pour permettre le passage des pèlerins. Passage que nous pouvons relier à celui de Jacob au gué du Yabbok.
Sous un ciel azuréen nous montons presque jusqu’au ciel, encore un lien avec le songe de Jacob : une échelle atteignant le ciel. Nous traversons de très jolis villages dont les maisons anciennes sont ornées de blasons magnifiquement sculptés sur la façade.
La Navarre est un pays riche du point de vue de l’agriculture, la terre est rouge et grasse. Les moissons ont déjà été faites. Nous voyons des vignes prometteuses et de beaux champs d’oliviers. Les cyprès nous indiquent les cimetières.
Et partout : fenouil sauvage, marjolaine et plantes du maquis dont le parfum embaume notre marche. Vers une heure, arrêt pour le pique-nique au bord d’une rivière où plongent les enfants.
La lectio divina nous entraîne sur les pas de Jacob qui, obligé de fuir son frère Esaü, rejoint le pays de son oncle Laban. En entrant dans le village il rencontre au puits Rachel, fille cadette de Laban, qui lui donne à boire. Coup de foudre !
A travers nos pérégrinations, nous aussi, nous nous sommes abreuvés aux fontaines de tous les villages traversés. Jeux d’eau pour se rafraîchir (37°C à l’ombre). Montées, descentes, remontées etc... sous un soleil de plomb, celui qu’à dû connaître Jacob le nomade.
En fin de journée à Estella où nous sommes accueillis à l’auberge des Capucins, très confortable ! Ca tombe bien après une telle journée !
A demain sur le chemin.

Marianne et Gillette

(Cliquer sur un diaporama pour afficher ses images en plein écran)

De Puente-la-Reina à Estella
Jeux d’eau à Lorca

40° à l’ombre du tunnel

Voir en ligne : le parcours "An 6 (2015) : de St.Jean-Pied-de-Port à Los-Arcos"


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